dimanche 7 juillet 2013

De Briançon à Arêches

Mercredi 3 : Ce matin les sommets sont bouchés et la pluie est annoncée. Nous décidons de prendre une journée de repos histoire de digérer l'Izoard et de préparer les prochaines étapes alpines. Nous sommes les seuls clients du gîte, ça ne pose pas de problème. Dans la matinée, notre hôte nous descend à Briançon, nous passerons la journée en ville.

                       






Briançon, ville fortifiee par Vauban, et sur chaque piton côté frontière italienne des forts. En fin de journée,  nous remontons à La Vachette, Ce soir notre hôte nous prépare un repas avec les produits locaux. Nous sortons de table repus, nous nous sommes régalés.








Jeudi 4 : le soleil brille, les sommets sont dégagés. Après discussion avec notre hôte, nous décidons de rejoindre l'Italie par le col de l'Echelle. Nous empruntons la petite route qui longe la Clarée et qui mène jusqu'à Névache en fond de vallée. Elle est peu fréquentée et dessert tous les petits villages. Les foins sont coupés et embaument, il semblerait que l'été s'installe petit à petit.La pente est faible jusqu'aux deux derniers kilomètres du sommet. Nous rattrapons tout le dénivelé. La route serpente dans une forêt de résineux. Un régal pour les narines. Nous passons le col, un beau plateau herbeux et boisé avec en arrière plan les pics enneigés. Nous plongeons côté italien, superbe descente sur Bardonecchia.




















Après plusieurs kilomètres de descente et quelques remontées, nous arrivons à Susa. L'office du tourisme n'ouvre qu'à 15 heures, nous prenons le temps de manger et de nous relaxer.




A 15 heures pétante, nous sommes à l'office. L'hôtesse nous conseille de ne prendre la direction du col que demain le prochain logement étant à 15 km, tout en montée. Demain sera un autre jour, nous attaquerons le Mont Cenis à la fraîche.





 


Susa, jolie petite ville où les français viennent pour faire le plein d'alcool comme nous au Pourtalet...


Vendredi 5 : Le soleil brille, la journée s'annonce belle. Dès la sortie de Susa, on rentre dans le vif du sujet. Un panneau annonce 10% de pente, faisons vite nous n'avons que trois cent mètres pour nous échauffer !!!Il y a un peu de circulation jusqu'à l'embranchement de l'autoroute. La route est toujours aussi pentue, nous prenons le pain, la boulangère nous annonce 25 km jusqu'au sommet et toujours aussi pentus. Nous comprenons pourquoi à l'office du tourisme on nous conseillait de rester à Susa et pourquoi tout le monde nous souhaitait bon courage !!! La route serpente dans la forêt, par quelques trouées nous apercevons la vallée très très bas.C'est impressionnant.





Il fait très chaud, la transpiration dégouline, plein les yeux et un goutte à goutte emplit mon oreille droite !!! A la sortie de la forêt, un petit répit avant d'attaquer les lacets.







Après les lacets, nous arrivons sur un grand plateau. François est attablé au seul bar du coin avec un..... Coca !!! Je l'imite et prends un Perrier. Nous nous installons à côté et faisons la pause casse-croûte. Il reste huit km qui serpentent sur les versants herbeux. encore quelques mètres et ça y est, nous apercevons le lac. Le sommet est à porté de pédale. Tout est à l'unisson à part les motards qui font gueuler leur monture !! Nous mériterions un peu de calme dans cet endroit idyllique... Etendue bleutée entourée de rocaille, de pentes herbeuses et de sommets enneigées. Magnifique. Nous sommes au sommet, c'est le bonheur !!! 








Descente sur Lanslevillard et direction Bonneval sur Arc. A la sortie de Lanslevillard, une côte d'au moins 10% nous attend. Quatre kilomètres plus loin, nous atteignons le Collet de la Madeleine. On s'en serrait bien passé !!! Nous arrivons enfin à Bonneval, charmant petit village au pied de l'Iseran. Les demeures sont toutes en pierres et leur toiture en lose. Ce soir nous nous offrons un génépi pour arroser le col du Mont Cenis et préparer l'Iseran !!!







   



Samedi 6 : temps magnifique, grand ciel bleu, ce qu'il faut pour attaquer l'Iseran !!! Sur les trois premiers kilomètres, nous prenons 300 m de dénivelé. En bas, le village de Bonneval et la vallée se font de plus en plus petits. C'est dur mais le paysage est magnifique, la circulation faible et les gens qui nous croisent ont un petit signe d'encouragement. Nous traversons un petit plateau, petit répit pour nos jambes, de courte durée, sur l'autre versant on devine le tracé qui monte, qui monte!!! C'est sauvage et la quiétude de l'endroit nous emplit de bien-être.









Dans les trois derniers km, nous côtoyons les versants enneigés et les murs de neige qui bordent la route.Il fait un peu plus frais. A l'avant dernier km, la borne annonce un dénivelé moyen de 10%. Nous sommes à 2590 m d'altitude, cette pente rude nous oblige à pousser les vélos sur 500 mètres. La pente se radoucit, nous arrivons au sommet, les cyclistes que nous croisons nous encouragent. Les remontées mécaniques fonctionnent, les skieurs dévalent les pistes. Çà y est, nous sommes au sommet, 2770 m d'altitude, le point culminant du périple !!! Mais qui voilà ? Le bus navette est au sommet !!! Et dire qu'on s'est embétés à monter à vélo. On ne dit pas tout !!!











Longue descente sur Bourg St Maurice ou nous arrivons sous une chaleur oppressante, 30°

Descente sur Val d'Isère
Lac du Chevril  au barrage de Tignes


    

Dimanche 7 : dernier grand monsieur de notre traversée, Le Cormet de Roseland. Dés la sortie de Bourg St Maurice, nous empruntons la route qui se fraye un passage dans la forêt. Montée agréable et ombragée, à neuf heures, le compteur affiche déjà 22°. Nous arrivons à un plateau, la vallée des Chapieux, petit reposoir  avant d'attaquer la montée finale.


Une trouée avec vue sur la vallée

Les Chapieux

Au fond, l'aiguille des Glaciers 3810 m


Les cinq derniers km ne sont que succession de rapaillons et de vent de face. Il faut s'arracher pour atteindre le sommet.




                       

Après la pause casse-croûte, nous descendons sur le lac de Roseland pour remonter les trois derniers km du col des Prés, qui ne sont pas piqués des vers !!! Descente sévère sur Arêches où nous logeons à l'hôtel Christiania, Accueil chaleureux, une adresse à retenir !!!










5 commentaires:

  1. Que de belles photos ! tu nous tenterais presque !
    nous rentrons du mariage a Nay, bonne semaine pour Marie et moi par la meme occasion. Que Rossinante te porte le plus loin possible et aussi le plus legerement du monde bisous



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  2. Noëlle et François, vous nous enivrer de montagnes.Quel plaisir devez-vous ressentir de monter,descendre dans une carte postale grandeur nature. Même si parfois, vous vous dîtes, mais qu'es-ce que l'on fait là? Profitez bien de tous ces paysages. Bon vélo à vous. Gisèle Thierry

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  3. Eh bien alors, ou etes-vous.
    Depuis le 7, non mais enfin vous rendez pas compte.
    On attend les photos.
    Faudrait pas qu'on soit obligés de regarder le tour de france a la place.....

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  4. ça c'est vrai Biff tannen!! Obliger de zapper sur le tour de France!! On est accro de nouvelles,de paysages... ça devient une addiction!! Mais que font-ils de leurs journées? ah! oui, du vélo!! Mais quand même!!!(rires)

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  5. Ne vous inquiétez pas, on est toujours là. Le tour de France sera terminé que nous serons toujours sur le vélo !!! Et puis c'est pas plus mal de se faire désirer. Bonne lecture à tous

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