vendredi 28 juin 2013

De Sète à Nice

Dimanche 23 : hier soir j'avais une personne dans ma chambre, ce matin je me lève à 7h45, elle n'apprécie pas, je la réveille. Les Auberges de Jeunesse, c'est pour les gens qui ont envie de bouger, pour les JEUNES, si elle voulait faire la grasse matinée, fallait aller à l’hôtel !!!! Au petit déjeuner, je retrouve Christian l’angevin, qui sur son VTT est parti loin de ses terres natales :"Heureux qui comme Ulysse fit un beau voyage..." le pays de Du Bellay.
Je longe le canal de la Robine jusqu'à Frontignan. De temps à autres, le vent fait des siennes mais Rossinante, crinière au vent avance allègrement. A la sortie de Vic la Gardiolle, je croise Dominique sur son vélo couché. C'est une baroudeuse habituée aux périples à vélo.




Après avoir échangé quelques mots, je continue jusqu'à Aigues-Mortes. Je rentre dans la citadelle et m'attable à un café sur la place où trône la statue de St Louis. Un panaché SVP, 3 euros. Merci St Louis.




Après cette pause bien agréable , direction Stes Maries de la Mer. Le vent me pousse, impeccable. La route serpente entre les roseaux, au loin quelques troupeaux de vaches noires, et quelques chevaux blancs, c'est la Camargue. 




J'arrive au bord d'un canal, le bac du Sauvage va me permettre de le traverser. A la descente, je fais route jusqu'aux Ste Maries avec un vettiste du coin. Je vais à l'office du tourisme et apprends qu'il y a une route plus rapide pour rejoindre Port St Louis du Rhône, c'est la route de la digue. Super !!! Petite visite du village, les ruelles ne sont que boutiques, village un peu trop touristique. C'est pas grave, il y a longtemps que je voulais connaître la Camargue, c'est fait.


Rond point à Stes Marie

Le bac du Sauvage

Mon hôtel plusieurs étoiles aux Stes Maries

Lundi 24 : je me dirige vers la route de la route de la digue, mais demande quand même au gardien qui se trouve au parking des mobil-homes. Heureusement, c'est une route ensablée par le Mistral et aujouird'hui, galère avec mon vélo. Je remonte direction Albaron, comme je l'avais prévu. Mistral de face, des rafales entre 80 et 100 km/h. Le compteur oscille entre 12 et 18 km/h, cela ma laisse le temps d'admirer le paysage. Petite route tranquille avec vue sur les étangs, de temps à autres quelques chevaux, quelques demeures camarguaises, des flamants roses et ce satané Mistral dans le nez pendant plus de 30 km !







Direction Méjanes, le route serpente entre rizières et champs de blé. Je fais quelques emplettes à Le Sambuc pour la repas du midi. Je papotte avec deux dames du village qui sont intéressées par mon périple et leur donne l'adresse de mon blog. J'espère les y retrouver. Un peu plus loin, je prends la bac de Barcarin pour traverser le Grand Rhône. Puis direction Port St Louis du Rhône. Office du tourisme, je demande s'il y a des pistes cyclables pour rallier Istres. Non pas de piste et aujourd'hui, trop dangereux de prendre la route. C'est l'itinéraire des poids lourds qui se rendent, à Fos sur Mer. Avec la force du Mistral, c'est trop dangereux pour les cyclistes. Il faut prendre le bus. Mais je suis en vélo ! Peu importe, ils ont des porte-vélos. Elle me propose de monter au sommet de la tour pour prendre des photos et d'aller jusqu'à la plage Napoléon pour voir le paysage. Je repartirais de cet office avec deux sachets de fraises tagada (pour les coups de pompe),  un stylo de la région PACA, et un moral reboosté par la gentillesse de Geneviève, Martine et Brigitte. Je leur donne mon adresse blog elles sont enthousiastes de pouvoir suivre mon périple.


Vers la plage Napoléon 

Petit cabanon et en arrière plan Fos sur Mer 

Tour St Louis Office du Tourisme de Port St Louis


















Finalement je prends le bus jusqu'à Martigues. Je me rends compte que je n'aurais été qu'un fétu de paille tant l'appel d'air lors du croisement avec les camions est ressenti dans le bus. A Martigues, pas de camping. Il me faut poursuivre jusqu'à Carro ou La Couronne, une quinzaine de km et un col à monter, 122 m. C'est parti. La Couronne premier camping, 24 euros la nuit. Même la gardienne trouve exagéré et me conseille d'aller à St Croix, elle me propose de passer par le fond du camping et de rejoindre par la plage. Je tente !! C'est du trial, Rossinante n'apprécie pas, à certains endroits je dois la porter !! J'arrive in-extrémis au camping "les Mouettes", ils sont entrain de fermer l'accueil. Sacrée journée !!! Mais de belles rencontres et pour finir, la restauratrice du camping "Les Mouettes" avec qui je finis la soirée en discutant. Elle m'apprends que le premier camping où je m'étais arrêtée est l'endroit où est tourné la série "Camping Paradis" peut-être l'explication d'un tarif aussi élevé !! 



Sentier pour rejoindre le camping  "Les Mouettes"

Descente sur la plage, Rossinante n'apprécie pas le sable









Mardi 25 : Encore du vent mais un peu moins fort. Direction la route de la côte bleue. Sausset, Carry le Rouet, petits villages au bord de la Méditerranée, c'est un régal pour les yeux. Après Carry le Rouet, la route serpente dans la garrigue. Je passe le col Henri, 222 m, et descends sur Marseille. Trois km en la grande ville, je m'arrête à une boulangerie. "Vous allez à Marseille, faites attention de ne pas vous faire attaquer!" Bon ça va, ça s'annonce bien!!! J'entre dans la ville et suis la direction du Vieux Port. je suis tellement obnubilée par cette direction que je me retrouve sur l'autoroute qui traverse Marseille !! "Eh t'es sur l'autoroute" me crie un automobiliste. On ne retient plus Rossinante! Je prends la première sortie tout va bien !!! Ouf!!! Vieux Port, Canebière, Office du Tourisme. "Pour Cassis, il y à le col de la Gineste, ce serait plus facile si vous passiez par Aubagne mais plus long". Bon col de la Gineste. Je n'en finis pas de traverser la ville   ça ma paraît très long. Heureusement, le bord de côte est superbe. Çà y est, après Mazergue, je suis dans le col. Il y a toujours ce Mistral, et un peu de circulation. Finalement, j'arrive au sommet, mais ces marseillais, si on les écoutait, ils décourageraient tout un régiment !!!



Arrivée sur Marseille


Monuments aux morts



Le terrrible col de la Gineste

Puis longue descente sur Cassis.



Arrivée sur Cassis



Marseille en montant le col



Mercredi 26 : pour bien digérer le petit déjeuner, à la sortie de Cassis, une côte de 4 km. Jolie route qui serpente à flan de colline entourée de végétation. Se succèdent les villages de La Ciotat, St Cir, Bandol et Sanari. Je ne suis pas sûre de l'ordre, mais c'est un régal pour les yeux avec la belle bleue pour décor. 




Rond point à l'entrée de Bandol


J'arrive à l'entrée de Toulon, une piste cyclable me permettra de traverser la ville sans encombres et plus encore à par quelques tronçons, elle me conduira jusqu'à Bormes les Mimosas. Après Toulon, je fais route jusqu'à Gien avec un vieux monsieur. Il fait le tour de la presqu’île, va se baigner puis rentre à Toulon. "Çà permet de ne pas trop vieillir. Mais vous c'est bien ce que vous faîtes, surtout pour une femme". Eh oui, surtout pour une femme!!! Je m'arrête au Salins pour me désaltérer et discute avec un jeune qui s'occupe de l'entretien des pistes cyclables. J'apprends qu'il y en a jusqu'à Fréjus. Demain je pense modifier mon parcours et longer la côte. Bormes les Mimosas, direction La Favières, je trouve un camping un peu à l'écart de la plage.


Entrée de la piste à la sortie de Toulon
La grande bleue après Toulon

Piste cyclable avec pour seul bruit le chant des cigales


Jeudi 27 : Je ne passe plus par l'intérieur mais je longe la côte. Direction le Lavandou, la piste devient sentier de terre et de sable, je suis sur le versant de la colline, en contre bas, la mer. De-ci de-là, des fenêtres, que dis je, des baies vitrées ouvertes sur la grande bleue. C'est magnifique !!! Seul bémol, l'état de la piste et la crainte de la crevaison.








Direction La Croix-Valmer pour redescendre sur Ste Maxime. Au loin j'aperçois St Tropez et les yachts baignant dans le port. Je m'informe à l'office du tourisme sur les pistes, il n'y en a pas entre Ste Maxime et Les Issambres. Elle me conseille de passer par l'intérieur, ce sera plus calme. Il est 12h30, ça va être l'heure du repas et de la sieste, je tente le coup. J'arrive aux Issambres sans problème et reprends la piste jusqu'à Fréjus. Je passe au port, je continue jusqu'à St Raphaël, le coup d’œil est agréable, des cafés, des restos face à la mer mais pas envie de m'arrêter, c'est la ville.Je roule toujours vue imprenable sur la grande bleue. A la sortie d'un virage, un petit village Agay, blotti entre la mer et le massif rougeâtre de l’Estérel. Ce soir, c'est là que je plante la tente.Je trouve un camping un peu sur les hauteurs, au bord d'une rivière. En fin de journée, un orage éclate, l'occasion de tester l'étanchéité de la tente. Bercée par les gouttes de pluies qui tombent sur la toile je pique un petit somme. C'est simple finalement un petit bonheur !!!


Rossinante à Ste Maxime

Au fond St Tropez

Arrivée sur Agay


Agay


Mon emplacement au camping "Les rives de l'Agay"


Vendredi 28 : Magnifique route toute en montée et descentes jusqu'à Cannes. Les roches rougeâtres offrent un écrin où vient se blottir la grande bleue. Tout n'est que petites criques et enchantement pour les yeux. Au bas des criques, à l'abris des regards, les habitués ont pris possession des lieux. Mais de mon vélo, je vois tout, je suis du bon côté de la route et mon regard plonge au fond des criques. L'eau y est limpide. A gauche de la route les pins et la bruyère colorent de vert le massif de l'Estérel. Jusqu'à l'entrée de Cannes ce ne sera que ravissement pour les yeux tant la nature c'est appliquée à modeler ce coin de paradis ! Quelques cyclistes m'encouragent d'autres me croisent ou me doublent sans un regard ou un mot, trop préoccupés par leur performance !!!













Cannes, plage de sable que je longe, passe devant l'hôtel de ville, le palais du festival et le Carlton. Un autre monde !!!Pointe de la Croisette, Golfe Juan, Cap Antibes c'est plus calme et malgré de belles demeures, cela paraît un peu plus accessible. Traversée d'Antibes au pas, au milieu du trafic. Après Villeneuve-Loubet je prends la piste cyclable jusqu'à Nice. Je finis en roue libre, histoire de préparer les échéances à venir... Nice "Promenade des Anglais", je rejoins la gare, route barrée, travaux devant la gare, c'est le bazar. J'attends François, il arrive avec son bel étrier bleu, Rossinante lui fait les yeux de biche !!! Nous nous installons à l'auberge de jeunesse, un jeune couple de canadien partage notre chambre. Ils sont très sympa, Kim et Vincent visitent le sud de la France puis descendent en Espagne et Portugal.


    Arrivée à Cannes, il y avait moins de monde mais je l'ai quand même approché..............









Arrivée à Nice et fin de la première partie. Pas de problème physique ou mécanique, bonne entame du périple. Merci pour vos commentaires et votre soutien. Maintenant les choses sérieuses commencent, les Alpes !!!! Le moral reste au beau fixe !!!


mardi 25 juin 2013

Journée de repos à Sète


Qui va tomber ?



Plaque tout près de la tombe de G. Brassens





Samedi 22 : journée repos, j'en profite pour faire le tri de mes affaires : 2,5 kg renvoyés par la poste. C'est  mieux que rien !!! Ensuite direction le sommet du Mont St Clair, je traîne Rossinante dans les escaliers, elle s'en passerait et moi aussi !!! De là haut, belle vue sur Sète.





Puis un petit saut au cimetière Le Py, voir la tombe de Georges Brassens. Un caveau en marbre tout simple sous un pin.
Dans l'après-midi, compétition de Joutes Sètoises, joli spectacle il arrive que quelques concurrents tombent avant même d'être touchés. Désolée, les photos ne se mettent pas dans l'ordre et je ne suis pas une pro du blog...


samedi 22 juin 2013

De Quillan à Sète

Jeudi 20 : ce matin c'est toujours gris et chargé sur les sommets. Je suis sur le point démarrer lorsque des admirateurs filment mon départ. Ce sont un groupe d'étudiants africains en stage pour étudier les méthodes liées à l'agriculture. C'est parti, pas sous les applaudissements mais presque... Je traverse le village de Serre avec son Safari Agricole, belle exposition d'anciennes machines agricoles.



Château à l'entrée de Serre

 
Safari agricole



Ça y est, je l'ai trouvé : le Paradis !  Ici c'est un col mais je peux dire que je l'ai atteint. Au sommet, un léger crachin et 12°. En descendant, le ciel s'éclaircit et ... le soleil !!! Ouf, ça fait du bien !! Je poursuis jusqu'à Mouthoumet et le col des Fourches. La nature n'est que verdure et genets en fleurs, je suis dans les Corbières.




Je bifurque sur une petite départementale entre garrigue et vignobles, ce n'est que senteurs et régal pour les yeux. Très peu de circulation, le rêve.




La D40 qui mène à Durban Corbières

Arrivée à Sigean, changement de décor ! Nationales, circulation, l'arrivée à Port la Nouvelle n'est pas très intéressante si ce n'est le plaisir d'être sur la côte Méditerranéenne...



Enfin ce soir je vais pouvoir monter la tente...


Vendredi 21 : Départ sous le soleil, j'emprunte la piste cyclable qui longe le canal de la Robine. J'évite ainsi la nationale qui mène à Narbonne. Ensuite direction Gruissan, je fais un un bout de route avec un cycliste qui m'indique des itinéraires afin d'éviter les routes trop fréquentées. 

Le canal de la Robine

Après Gruissan direction Narbonne Plage, je rattrape deux suisses qui partis de Perpignan remonte la côte et s'en vont vers le Luberon. Ils ont opté pour l'option remorque. Pausse casse-croûte en bord de mer. Un couple s'approche, lui avait entamé le tour de la France l'année passée mais les intempéries l'ont obligé à abandonner. Il n'y a pas de doute, il repartira.


Une cycliste à Narbonne Plage



Direction les Cabannes de Fleury, je suis au milieu des roseaux et des étangs. Sérignan, sur la place du village, le marché est terminé et les restaurateurs prennent possesion de la place. C'est trop tentant, je m'installe à une table et prends un bon demi et une salade. Super !!! Aujourd'hui je traînaille un peu, c'est le beau temps qui fat ça et puis je suis en vacances non !!!




Après ce moment de détente, je demande la direction d'Agde à la serveuse : "mais c'est loin, vous n'allez pas y arriver aujourd'hui". Bon, il n'y a pas de temps à perdre. Je consulte mon itinéraire, il me reste  environ 40 km. Ça va le faire. j'emprunte une petite route qui me mène au bord du canal du midi, je le suis jusqu' Agde. Mais les routes se suivent et ne se ressemblent pas....




Dernière partie avant Agde, chemin défoncé sur plusieurs km !!

Après Agde, il me reste une vingtaine de kilomètres jusqu à Sète, tout sur piste cyclable, qui longe la côte. J'arrive à l'office du tourisme, les campings se trouvent à sept km de la ville. je décide de rester sur place et me rends à l'auberge de jeunesse. Un cycliste est arrivé, il est en vtt et traîne une remorque. Il vient d'Angers et à fait la traversée Clermont-Ferrand-Sète par les sentiers puis il repart en vélo jusqu'à Angers via Bordeaux. Chapeau, dans le sentiers avec une remorque, faut le faire !!! Finalement, demain sera une journée de repos, ce qui me permettra de profiter de la fête de la musique, de renvoyer quelques affaires via la poste, de visiter Sète et surtout de voir un spectacle de joute qui aura lieu demain après-midi. Dernière difficulté, l'arrivée à l'auberge, elle se trouve dans la montée du mont St Clair, pente à 18%. Inutile de vous dire que j'ai poussé le vélo !!!!