De Soumoulou à Quillan

Lundi 17 juin : le grand jour. François est à mes côtés; il m'encourage. C'est dur pour lui, pour moi, il est là, c'est bien.

Le soleil est au rendez-vous, c'est important pour démarrer. Rossinante est prête et bien chargée, vélo et sacoches totalisent 40 kilos. D'ailleurs, elle me le fait bien sentir dès les premiers coups de pédales, elle a des sauts de chaînes. Première difficultéla cote d'Ossun. Je teste le 26, c'est super ! Bagnères de Bigorre direction Capvern. Dès la sortie de la ville, ça commence fort ! Et ça continue, succession de descentes et montées jusqu'à Capvern. Les Baronnies avec 40 kg de charge, il faut appuyer sur les pédales !! Une dernière photo du Pic du Midi de Bigorre pour l'amener avec moi dans mon périple.

Au loin, le Pic du Midi

Petit pique-nique sur la place de la mairie à Capvern. Lorsque je repars, le temps est menaçant, quelques gouttes tombent. Je m'abrite sous un abris bus. Je repars, La Barthe de Neste, nouvel abris. Ace rythme là, je ne suis pas encore rendue !! Il pleuviotte, tant pis, je me lance à l'eau ! C'est le cas de le dire !! J'arrive à Montréjeau sans trop de mal. Il est encore tôt, je décide de continuer jusqu'à St Gaudens. Afin d'éviter la nationale, j'emprunte une petite route qui borde la Garonne. Je trouve facilement l'office du tourisme, ce soir j'abandonne l'idée de monter la tente. Trop incertain ! Il y a une Auberge de Jeunesse. Impeccable ! J'ai à peine pris possession de ma chambre que dehors, la pluiecommence à tomber. Ouf, j'ai de la chance ! Je ressens un peu de fatigue, normal la première journée est toujours difficile, il se caler et adopter le bon rythme. Je refais mes sacoches pour soulager mes sacoches avant. Demain ça ira mieux.

Mardi 18 : il a plu toute la nuit et ce matin il pleut encore. La secrétaire de l'établissement arrive de Luchon et là bas les routes sont coupées, elle me conseille de me renseigner à l'office du tourisme pour connaître l'état des routes. Après un temps de réflexion, je charge Rossinante et nous prenons la route. Nous longeons la Garonne, elle n'est pas très belle à voir mais il y a encore de la marge avant qu'elle déborde. Aujourd'hui je ne vais pas faire de pédalo. 

Une heure après le départ, la pluie cesse. Je peux ôter ma tenue de pluie, avec tout cet attirail, il fait chaud !! Le temps est très incertain mais je décide de continuer, je verrai bien jusqu'où je pourrai arriver. St Girons, ce n'est pas pire, je prends le direction de Massat et emprunte la route des Gorges de Ribaoutou. Elle longe la rivière, l'Arlat, si ma mémoire est bonne, l'eau est marron et dévale à gros flot. j'arrive à Massat, au pied du col de Port. Les sommets sont bouchés, il y a 13 km de montée et là, sur la place, un charmant petit hôtel me tend les bras. Je refais le plein d'eau et décide de monter, arrivée en haut je n'aurai plus qu'à me laisser descendre jusqu'à Tarascon. En plus les voitures qui descente ne sont pas mouillées, ça devrait passer. Le pourcentage n'est pas élevé, 6 maxi, mais Rossinante ne m'aide pas beaucoup. J'espère que ça ira mieux dans les Alpes. A deux kilomètre du sommet je plonge dans la brume. Arrivée au sommet, il fait 12 degrés. je rencontre un cycliste qui termine son tour de la France, il est parti de Bayonne, plus que quelques étapes et le voilà de retour. J'aurai du prendre son vélo en photo, un sacoche arrière attachée à la tige de scelle et une autre sur le guidon pour un total de 20 kg !!! Petit joueur !!!!

Que la descente est agréable, malgré le froid !!! Ce matin je ne pensais pas arriver à Tarascon. Comme quoi, il faut toujours essayer... L'Ariège est déchainée, par moment, elle trimbale des tronc d'arbres. Pas de camping ce soir non plus, Hôtel Bellevue. 

Mercrdi 19 : tous les sommets sont bouchés, la météo annonce la pluie, je modifie mon parcours. Au lieu de passer par le Pas de Soloumbrie et les cols de la Chioula et Marmare je prends la route de Lavelanet. Finalement, bonne idée. Arrivée à Lavelanet, il se met à pleuvoir, une pluie fine. Je m'arrête pour m'habiller, un couple s'approche et me demande ma destination : "Quillan et demain la côte Méditerranéenne, le soleil" . "Vu le temps il vaudrait mieux que vous passiez par Mirepoix puis Carcassonne et Gruissan. A Mirepoix, s'il pleut, il y a des arcades pour vous abriter, et la route c'est plus facile par là. Quillan c'est montagneux, c'est très joli mais même en voiture..." Merci et bonne journée. Ils s'éloigne, je mange quelques fruits secs et une barre de céréale puis je prends le route direction Quillan. Il y a toujours un petit crachin mais ce n'est pas bien méchant. La route est vallonnée mais ça passe. Je m'arrête à Puivert pour manger. La boulangerie est fermée ! La petite épicerie fait dépôt de pain mais il n'y en a plus ! Je me retranche sur des petits croutons, une tranche de fromage de brebis et une banane ! Je mangerais mieux ce soir. Je repars direction Quillan. Au col du Portel, j'arrive sous le crachin. J'entame la descente, le temps s'éclaircit, à Quillan, il n'a pas plu, il n'est que 14 heures. Je vais à l'office du tourisme voir les possibilités d'hébergement après Quillan, ce soir non plus, pas de camping !!! Il y a bien un hôtel à Couiza mais c'est un 4 étoiles, une chambre d'hôte mais qui ne fait pas restauration et bien c'est vite vu, Auberge de Jeunesse à Quillan. Demain sera un autre jour...

Je prends la direction de l'auberge et j'arrive dans un cul de sac. Des employés de la ville arrivent en sens inverse, je leur demande où elle se trouve, ils m'indiquent la passerelle. Je ne vais pas pouvoir monter les marches  Rossinante !! Ils me proposent de m'aider. Bien volontier, 17 marches !! Même à deux c'est dur !!! Merci Messieurs. Je profites d'être arrivée de bonne heus pour visiter la ville qui est calme et agréable.

Vue sur Quillan

L’office du tourisme

Départ de Quillan