samedi 13 juillet 2013

De Arêches à Besançon

Lundi 8 : Nous quittons l'hôtel en remerciant encore une fois la propriétaire, cet un endroit où l'on se sent bien, où l'on a envie de faire une pause. Direction Beaufort et le col des Saisies. Il fait chaud, déjà 25° à 9h du matin. Heureusement nous sommes dans la forêt jusqu'à Hauteluce. Là, magnifique spectacle, la vallée s'ouvre devant nous, le village en contrebas et tout au fond, la massif du Mont Blanc. Jusqu'au sommet, la route serpente au milieu des prairies ou paissent les vaches. Nous sommes dans le Beaufortain et depuis hier, ce ne sont que paysages campagnards, troupeaux de vaches, cruches à lait à l'entrée des champs et agriculteurs dans leurs parcelles à tourner le foin avec des râteaux en bois. Ce ne sont que senteurs et sonnailles tout au long de la montée. Beaucoup de chalets en bois contre les façades desquels le bois de chauffage est rangé au millimètre prés. Nous arrivons au sommet sous les encouragements d'un papi qui nous montre en exemple à ces petits-enfants.


Au départ d'Arêches
  
En montant les Saisies, Arêches en bas

Hauteluce et le massif du Mont-Blanc au fond

Un transformateur décoré
Les Saisies





Au sommet du col, les remontées mécaniques fonctionnent mais pas de skieurs, des vettistes qui montent leur vélo pour dévaler les pistes à fond. Il en faut pour tout le monde !!! Descente sur Flumet et le col des Aravis. La première partie, nous longeons les gorges de l'Arondine, la route est taillée dans le falaise, tout au fond coule la rivière. La pente est assez douce jusqu'au village de La Giettaz. Il reste 6 km, la pente se relève. Le ciel s'assombrit, de temps à autres quelques goûtes nous rafraîchissent. Nous arrivons au sommet, il était temps, les muscles sont endoloris . Certainement l'accumulation des difficultés depuis notre départ de Nice. 

  
Rien ne peut les perturber 


   
Chapelle au sommet du col des Aravis
     
Nous descendons direction Bonneville, 35 km de descente. A mesure que nous perdons de l'altitude, la ligne des sommets s'affaisse et s'arrondit. Les grandes Alpes sont derrière nous !! Le ciel s'assombrit, il doit y avoir un gros orage. ce soir pas de camping, c'est trop risqué. Nous trouvons un chambre chez notre "dame de Haute-Savoie", Nadia. Nous passons un agréable moment au pied du château de Béatrix de Faucigny. elle nous dira que beaucoup de gens du coin vont travailler en Suisse, les salaires étant multipliés par trois. Mais comment font-ils alors que chez nous on cherche par tous les moyens à diminuer les coûts !!!!

La place centrale à Bonneville

Le pont de l’Europe à Bonneville
Les tours du château

Nadia

Dernière vue sur les massif enneigés depuis Bonneville

Mardi 9 : Piste cyclable jusqu'à Marignier puis une départementale un peu fréquentée jusqu'à St Jeoire. Nous prenons la direction du col de Jambaz, c'est plus calme. La route route s'élève à flans de falaise, sur notre droite, un gouffre vertigineux et boisé. Traversé du village d'Onnion, la pente est régulière, nous poursuivons dans la forêt. Une clairière, c'est le sommet.


En montant le col






Avec le col de Jambaz, nous terminons notre traversée des Alpes, nous descendons vers Thonon. En descendant, nous profitons des senteurs de fleurs et d'herbes séchées. Thonon, pause pique-nique tout prés du grand jet d'eau et vue sur le lac Léman. Ensuite, direction Yvoire, nous empruntons une piste cyclable qui n'en a que le nom. Enfin nous arrivons à Yvoire face à la porte d'entrée du village médiéval et de l'office du tourisme. Le camping est à 200 m nous sommes aux premières loges pour visiter le village. Que demander de plus...




Vue sur le lac Léman

Quelques photos d’Yvoire, village médiéval interdit aux voitures. 

Le clocher en inox et la pointe recouverte de feuilles d'or



Le port 

Le lampadaire en guise de phare...

Une ruelle descendant vers le port

Une porte

Nous ne pouvions rêver meilleur endroit pour finir la traversée des Alpes et la fêter comme il se doit devant un bon repas. .......
Que dire de cette traversée ? Ce fut un régal pour les yeux. Si les premiers cols ont étés difficiles à gérer, ensuite, petit à petit nous avons pris la mesure des dénivelés et du poids de notre chargement. Nous avons pris plaisir, un petit bémol, toutes les motos qui perturbaient cette ambiance de haute montagne. Tout ce défilé, certains avec la caméra vissée sur le casque à enregistrer qui prendra le meilleur virage, qui mettra la meilleure accélération. Messieurs prenez un vélo et vous verrez que vous serez moins nerveux !!! Respectez un peu plus les cyclistes en les doublant d'un peu moins près.

Mercredi 10 : Nous prenons la route direction Genève. C'est une traversée de petits villages fleuris, de champs de blé, de vignobles et de fenêtres ouvertes sur le lac Léman. Côté droit, les murs de clôtures et portails nous laissent imaginer les demeures qui se cachent derrière avec vue imprenable sur le lac. Genève, la traversée est facilité par les pistes cyclables. Ça respire l'aisance, la crise n'a pas d'emprise sur cette ville.


Vue sur le lac

Le jet d'eau de Genève





Campement de protestation devant l'ONU

Nous passons la frontière à Ferret-Voltaire mais pas de douaniers pour nous demander "qu'avez-vous à déclarer ?" Direction Gex, route vallonnée et assez fréquentée. Il est 12h30, nous n'avons rien mangé depuis le petit déjeuner, la faim se fait sentir. Nous dégustons une belle salade au premier restaurant venu. Il fait chaud, 30°,  le temps est orageux, que fait-on ? Je ferais bien une petite sieste d'autant plus que nous sommes au pied du col de la Faucille, 11 km de montée !!! Allez, on y va et puis on verra bien. La route s'élève tranquillement et derrière nous, nous apercevons au loin le lac Léman. Le sommet se bouche, le tonnerre gronde. Va-t-on passer le col avant l'orage ? La pente devient plus sévère, les nuages se font plus nombreux, se sont-ils donnés la main pour nous protéger de la chaleur du soleil ? Les derniers km sont interminables et s'élèvent sévèrement. Il faudrait mettre les gens de la DDE sur des vélos ainsi feraient-ils plus attention sur les tracés des fins de cols !!!! Enfin le sommet !!!


Douane à Ferret-Voltaire
Au loin le lac
Çà y est on est au sommet !!!! 
C'est pas trop tôt !!!!


En haut, un bar, nous nous arrêtons pour prendre une boisson chaude. Là haut, il ne fait pas très chaud. Après renseignement pris, il y aurait encore 5 km de montée, après la descente sur Mijoux pour aller vers St Claude. Grand moment de solitude !!! Çà, je ne l'avais pas prévu !!! Nous reprenons la route, et descendons jusqu'à Mijoux. A l'office du tourisme, nous nous renseignons, en effet, il faut remonter 5 km jusqu'à Lajoux et ensuite c'est vallonné sur 20 km pour arriver à St Claude. Il est 16h30 ce soir nous dormirons à Mijoux !!!  Visite du village, avec son pont Charlemagne qui fût le théâtre de la ligne de démarcation durant la seconde guerre mondiale. Une des fresques parmi les nombreuses qui décorent les murs des habitations. Une petite leçon de recyclage des skis...

























Une fresque


Jeudi 11 : nous abandonnons l'idée d'aller à St Claude et prenons la direction de Les Rousses par la petite route pastorale du Tabagnoz. Nous roulons au milieu des pâturages et des troupeaux de vaches qui nous encouragent de leurs sonnailles. Nous rejoignons la N5, route très fréquentée qui traverse les villages de Morez, musée de la lunette et Mortier au pied du col de la Savine.


     Rond point en l'honneur du musée de la lunette

La route est vallonnée et à St Laurent Grandveaux, nous prenons la départementale qui nous mènera jusqu'à Pontarlier. Les maisons sont couvertes, sur les façades exposées au mauvais temps, de tavaillons. Ce sont des petites planchettes de bois qui certaines fois seront remplacées par une espèce de tôle galvanisée.
Aux abords des maisons, des tas de bois bien rangés, ici les températures hivernales atteignent -28. Cet hiver n'a pas été trop froid, nous a-t-on dit,seulement -18. La route joue allègrement à saute mouton avec les vallons, nous les passons avec moins d'allégresse !!! A perte de vue des collines boisées de sapins et des prairies en contrebas. Les trente derniers km, pour tout arranger, nous aurons le vent de face, même dans les descentes il nous faut pédaler. Nous passons à Mouthe dit 'la petite Sibérie", qui détient le record de la température la plus basse en Europe. C'est aussi le village de Fabrice Guy, champion olympique du combiné nordique en 1992 à Albertville. Nous longeons le lac de Saint Point, le paysage nous donne un peu de baume au cœur mais pas aux jambes. J'en arrive à regretter les cols alpins !!! Nous arrivons à Pontarlier, l'auberge de jeunesse est complète, direction le camping. Il est à 1.5 km du centre ville, ce soir il nous faudra enfourcher nos montures pour aller manger. Sacrée journée, sacré Jura !!!


    Lac de Saint point




 Quelques vues sur Pontarlier




 

Vendredi 12 : Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous partons direction Ornans. Pour cela il nous faut emprunter la nationnale sur uns quinzaine de km. Pas intéressant du tout mais il n'y a pas d'autre moyen à moins de faire des tour et des contours au milieu des pâturages.


Enfin nous arrivons à l'embranchement qui nous mènera à Ornans. c'est uns petite départementale qui serpente dans la vallée de la Loue. Le décor en quelques km change complètement nous sommes dans les falaises avec des apics impressionnants.







Les gorges


Nous traversons de magnifiques villages tels que Mouthier-Haute-Pierre et Lods puis arrivons à Ornans, ville du peintre Courbet. De là, montée sur 4 km, il nous restera 15 km pour arriver à Besançon. L'arrivée dans la ville ne sera pas de tout repos, une route interdite ai vélos et puis plus d'indications. Heureusement un jeune homme nous indique par où passer, ce sera une longue descente sur la ville. 


Mouthier-Haute-Pierre blottit au fond des gorges 

Pont sur la Loue


   Lods





  Ornans

Samedi 13 : journée repos à Besançon. Visite de la citadelle et farniente...                                  













2 commentaires:

  1. Bonjour les champions,
    Magnifiques photos,excellents commentaires!!!vrai "tour de France" que celui-ci!!!toujours une part de rêves pour ceux qui sont derrière leur ordinateur et qui suivent l'aventure...
    Profitez bien de tout et Bonne route.
    Francis

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  2. Bonjour Nono,
    Bonjour François,

    Bravo à tous les 2,votre périple sportif est grandiose,vos commentaires et vos images nous permettent de partager cette aventure avec vous.

    Courage ,bonne route et merci pour tout.

    A très bientôt !!!!

    Nanard (lou de Sendets)

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